Dans cet épisode du MBA Accéléré, on discute des stratégies essentielles pour vendre une entreprise avec succès. Le sujet vous intéresse ? Ça tombe bien, on a justement quelques astuces de MBA Accéléré à partager !
Découvrez les stratégies essentielles pour vendre une entreprise avec succès, expliquées dans cet épisode du MBA Accéléré. Apprenez comment préparer économiquement, managérialement et juridiquement votre entreprise pour maximiser sa valeur !
Dans cette vidéo, on discute des points clés pour vendre une entreprise avec succès. Les sujets abordés incluent la préparation économique, managériale et juridique, en soulignant l’importance de chaque aspect pour maximiser la valeur de l’entreprise et garantir une vente réussie.
Les points à retenir :
Antoine Martin : Alors nouvelle vidéo aujourd’hui, on va parler de vendre son entreprise et on va faire ça avec Philippe Bonnet. Bonjour Philippe.
Philippe Bonnet : Bonjour Antoine !
Antoine Martin : Philippe bonnet, qui est valorisateur d’entreprises et cofondateur d’Impactified. Alors pourquoi on parle de vente des entreprises aujourd’hui vend de son entreprise ? Parce que c’est un sujet plutôt chaud. Les quantités d’entreprises qui sont à vendre sont plutôt en augmentation. Il y a d’après les chiffres qu’on voit plus de demandes que d’offres sur la vente des entreprises, ce qui veut dire que quand on vend son entreprise on est dans une situation plutôt forte, à condition, bien entendu d’être préparé.
Et pour ça, il y a trois conseils. Il faut être préparé, préparé et préparé. Et donc pour ça, on va en discuter tout de suite, et on va en savoir plus avec Philippe dans un instant.
Antoine Martin : Donc Philippe, aujourd’hui, on a trois sujets comme d’habitude, et ils sont plutôt sympa parce que les trois sujets c’est préparer, préparer et préparer, comme on vient de le dire. Bien entendu, on va aller un peu plus loin que ça, on va parler de préparation d’un point de vue économique : préparer le business. On va parler de préparation d’un point de vue managérial, c’est de préparer le business aussi mais par rapport aux équipes et par rapport à la structuration. Et puis on va parler de préparer le business d’un point de vue juridique, d’un point de vue due diligence, d’un point de vue paperasse n’ayons pas peur du mot.
Donc, commençons par le premier point, la préparation du business d’un point de vue économique, comment est-ce qu’on vend sa boîte ?
Philippe Bonnet : Tout le point, c’est de savoir que quand on vend son entreprise, il y a des risques que la vente n’ait pas lieu dans les conditions dans lesquelles on les attend.
Alors au départ, ça va être de proposer son entreprise a un intermédiaire qu’on aura repéré comme étant efficace, ayant une expérience dans le domaine ayant un réseau d’acheteurs, ayant une spécificité sur la typologie de l’industrie dans laquelle on va être, etc. Il va prendre le mandat, ok, s’il ne prend pas le mandat, il y a un vrai, une vraie question à se poser sur comment est-ce que je vais pouvoir faire tout ça. Donc comment est-ce que je vais arriver à optimiser déjà le fait de pouvoir me préparer et ce ne sera pas l’avant de l’histoire, mais au moins me préparer à être pris en compte et que mon intermédiaire, que j’ai identifié comme étant bon, accepte de prendre le mandat.
Philippe Bonnet : Juste comme ça pour donner un peu de contexte, il y a grosso modo un mandat sur deux, un mandat sur trois qui est pris par les intermédiaires, les deux autres mandats ne sont pas acceptés parce que les demandes de l’entrepreneur sont décalées par rapport à la réalité du marché. Alors notre conseil, nous, par rapport à tout ça, c’est effectivement de se dire, il faut que je me prépare d’abord économiquement et qu’est-ce que ça veut dire que de se préparer économiquement ?
Si on considère que dans les techniques d’évaluation du montant de “combien vaut une entreprise ?”, la principale c’est la technique qu’on appelle des multiples de marchés, à savoir, je prends mon EBITDA, le résultat avant impots, taxes, dépréciation et amortissement. Et je multiplie par un facteur multiplicatif qui va dépendre de l’industrie qui va dépendre du lieu ou je suis positionné.
Antoine Martin : Donc, par exemple, pour donner quelques chiffres sur 2022, 2023, le multiplicateur si on est dans des industries construction / technologie, par exemple, ça va être 3,9. X 3,9. Donc on prend l’EBITDA – les profits avant impôt, on multiplie par 3,9. Si on est dans l’automobile, le transport, la logistique, on est à 4,1. Le commerce de gros 4,2.
L’hôtellerie et le tourisme 4,3. Les médias, marketing, communication 4,8. Distribution industrie production on est en dessous des cinq on est à 4,7 ~ 4,9. On passe au-dessus des 5 quand on est dans les services aux entreprises, dans l’agroalimentaire, dans le commerce. On passe au-dessus des 7 quand on est dans les services informatiques, dans les services de santé, dans les produits pharma et dans le développement de logiciels.
Voilà donc sur ces chiffres là, on va aller d’un multiplicateur de, disons quatre à un multiplicateur de sept. Et bien entendu, on n’a pas parlé là dedans du fait qu’on peut aussi augmenter le multiplicateur si par exemple, on a un business modèle qui va avoir une récurrence parce que l’acheteur va finalement acheter un loyer puisque les revenus sont anticipables.
Philippe Bonnet : Il y a beaucoup d’autres facteurs effectivement qui vont rentrer en ligne de compte, notamment la taille critique, notamment les optimisations possibles. Certaines personnes pour faire plus simple, utilisent l’Excédent Brut d’Exploitation à la place de l’EBITDA, c’est l’épaisseur du trait en ce qui nous concerne. Et donc ça amène à quoi ça amène à se dire que pour avoir le meilleur résultat, il faut faire du l’expression anglaise c’est “Cost-Saving” c’est à dire non pas de tuer les couts, mais d’économiser les coûts pour pouvoir optimiser et de façon avoir un résultat qui va être le meilleur possible sans mettre en péril l’entreprise.
Si j’arrête tout entretien sur les machines qui me permettent de produire, bien sûr que je vais gagner de l’argent, c’est du “cost killing”. Le “cost saving” ça va etre de passer par exemple, d’un contrat ou on va faire entretien plus main d’oeuvre plus etc, de façon à pouvoir garder ses machines encore 20 ans versus on va prendre un contrat qui va être ultra light, qui permet de s’assurer qu’on arrive encore à garder les machines trois à cinq ans de manière vendable sans être sur performantes, mais qui vont permettre, par exemple, de réduire le coût du contrat de 30 %. L’intérêt, c’est que si je gagne 30%, que je multiplie par cinq, qui est le facteur EBITDA moyen, je vais augmenter d’autant la valeur de mon entreprise.
Philippe Bonnet : Préparation économique également dans le fait de pouvoir déposer des brevets de marques, des patents, de créer de la propriété intellectuelle, d’être propriétaire des noms de domaine des marques qu’on aura développées ou des modèles que l’on a.
Antoine Martin : La technologie.
Philippe Bonnet : L’idée, c’est que. Absolument technologie et également.
Philippe Bonnet : Il va y avoir un intérêt également à préparer de l’immobilier digital. L’immobilier digital étant dans notre façon de réfléchir aux côtés des entrepreneurs, une image pour dire que de la même façon que quand on achète un immeuble et qu’on le met en location, on a des revenus récurrents entre guillemets “passifs”, l’immobilier digital ça va être de mettre en place un écosystème digital qui va nous permettre d’avoir un approvisionnement en leads, en prospects, en clients et des produits à vendre de manière automatisée sur ce qu’on est capable de faire, que ce soit un produit physique ou un produit digital, que ce soit en B2B ou en B2C.
La limite là dessus, c’est la capacité à réfléchir de manière alternative et de se dire oui, c’est possible et donc comment moi est ce que je vais le chercher. Et non pas de se dire oui, ça n’existe pas donc je ne l’ai pas.
Philippe Bonnet : On a une préparation possible aussi sur, comme tu le mentionnais tout à l’heure, la récurrence des clients. Récurrence des clients, ça veut dire quoi? Ça veut dire que non seulement je facture de manière régulière mes clients, mais que j’ai là preuve matérielle et donc juridique du fait que les clients me doivent bien de l’argent de manière régulière. Donc ça veut dire qu’on a des contrats.
Si on a ça lors du coup, on a effectivement la capacité de dire qu’on a un portefeuille au vrai sens du terme, et que dans le processus ou on va arriver à faire cette due diligence on va pouvoir démontrer qu’on a effectivement la récurrence et la capacité d’avoir ses clients depuis un an, deux ans, trois ans., Dès lors qu’ils acquierent l’entreprise ils acquierent également par transfert automatique la légitimité de faire appliquer ces contrats.
Antoine Martin : Il ne faut pas oublier que, au final, la valorisation d’une entreprise ne dépend pas, contrairement à ce qu’on pré penser que de la capacité de l’entreprise à avoir de la tech et qu’on peut parfaitement créer de l’innovation sans technologie. Au passage, on a fait une vidéo sur ce sujet là récemment donc, ne pas hésiter à regarder la vidéo innover sans tech. La réalité, c’est effectivement qu’en innovant sur le business modèle, sur le modèle d’affaires, on peut parfaitement arriver à créer de la valeur.
Si on prend un exemple que tout le monde comprendra, ça peut être Netflix, ça peut être Uber, ça peut être airbnb. Bien entendu, il y a de la technologie derrière, mais bon, c’est des sites internet qui sont de l’immobilier finalement digital. Mais ce n’est pas ça qui fait la valeur du site ou des business. Ce qui fait la valeur des business, c’est la capacité à créer un système de vidéo à la demande à 10 euros par mois, c’est le business modèle qui compte. C’est le fait de créer un système de place de marché dans lequel n’importe qui peut louer n’importe quel appartement, moyennant un prix et derrière une commission qui va simplement être partagée entre le propriétaire du bien et la plateforme. C’est une question d’innovation de modèle, etc, etc. C’est là que se fait la valeur.
Philippe Bonnet : Alors la bonne nouvelle, c’est qu’on n’a pas besoin d’être d’immenses corporate auxquels nos clients ne s’identifient pas comme Netflix, Apple, le Tesla ou les autres pour pouvoir mettre ça en place. Ce sont des sujets qui se mettent en place sur des boîtes qui font 500.000, 1.000.000, idéalement deux, trois, 4.000.000 et évidemment, de manière pas très compliquée quand on fait une dizaine de millions.
Philippe Bonnet : Il y a donc dans cette préparation économique, le fait aussi de préparer un nouveau produit ou un nouveau service pour le type de cible vers lequel on veut s’orienter. Quand on parle de cible, on ne parle pas de cibles de clients, on parle de cibles d’acquéreurs de l’entreprise. C’est à dire qu’il va y avoir nécessité de réfléchir de la même façon qu’on a réfléchi vis à vis de nos clients actuels à qui est mon client ou quels sont mes deux ou trois clients idéaux? On va réfléchir à qui est ma cible qui va avoir le plus de chances d’être intéressé pour acquérir l’entreprise que j’ai.
Et donc, en fait, on va transformer le produit ou le service qu’on vend vers notre client par mon entreprise elle est le produit pour quel type d’acquéreurs, et donc on va développer des réflexions sur quel type de nouveaux produits on va pouvoir mettre en place.
Exemple, j’ai la taille critique, je sais que le fait d’avoir de la formation est quelque chose qui est attractif et me permet d’augmenter mon facteur multiplicatif, je vais décider stratégiquement d’ouvrir une école de formation et donc cette école de formation, une fois qu’elle existe, elle est extrapolable à d’autres personnes sur le métier, selon la pression du recrutement dans la région dans laquelle on est avoir une valeur ajoutée et pouvoir créer une attractivité vis à vis des clients ou une induction de référencements par rapport aux politiques de la recommandation, etc.
Antoine Martin : C’est à dire qu’il ne faut pas oublier que la personne qui achète l’entreprise l’achète pour une raison. Et donc il faut pouvoir se mettre dans dans ses baskets finalement et se dire que untel va racheter mon entreprise parce que…
Des fois, c’est parce qu’il veut tuer mon entreprise et puis garder sa technologie en leader. Donc il va nous racheter pour nous nous faire disparaître, c’est un point de vue. Mais dans la majorité des cas, il va se dire je rachète cette entreprise parce qu’ils vont me donner accès à un portefeuille client. Je rachète cette entreprise parce qu’ils ont une spécialité que je n’ai pas. Donc je vais mettre mon logo sur leur entreprise et puis je vais le récupérer.
Ou bien je vais leur laisser leur logo et leur identité de marque, mais ça va faire partie de mon portefeuille d’entreprise. Et ça veut dire que je vais avoir des parts de marchés qui vont être plus larges avec différentes marques. Mais je vais être leader d’une manière générale, en tant que groupe et c’est ce qui se passe, par exemple, avec la pharma avec l’automobile. On n’a pas besoin de faire de la pharma et de l’automobile pour faire ce genre de choses mais c’est un exemple parlant assez facilement. On pose des briques les unes à côté des autres et on occupe un marché.
Philippe Bonnet : Voilà pour ce qui est la partie économique on va dire de la préparation et il y a également une préparation manageriale à opérer. L’idée est la suivante, c’est qu’on arrive à vend une société dans la mesure ou, moi entrepreneur qui suis propriétaire de cette entreprise, je ne suis plus indispensable. Si je suis toujours indispensable jamais j’arrive à la vendre ! Donc comment est ce que je vais arriver à faire fonctionner ma boîte sans moi même?
Globalement, soit avec des personnes à qui je vais déléguer, et donc ça veut dire qu’il va falloir que je mette en place un système managerial de fonctionnement de l’entreprise qui ne dépende de pas de moi et des délégations qui sont attachées. Soit autre possibilité, et c’est en général complémentaire, mettre des procès pour pouvoir faire fonctionner ces gens dans un environnement qui est compréhensible et qui va permettre d’optimiser l’ensemble.
Antoine Martin : Le sujet du managerial il est d’autant plus important que finalement, il y a la partie équipe et donc organisation de l’entreprise, c’est sûr. Mais il y a aussi un élément de mindset qui est dans la tête du bonhomme, qui est dans la tête de l’entrepreneur, parce que beaucoup d’entrepreneurs, considèrent que leur boite c’est leur gagne pain, c’est leur bébé, c’est leur salaire, et donc ils ne peuvent pas concevoir le fait de ne plus être indispensables dans leur boîte. Pour eux, c’est de se mettre en danger que d’envisager de ne plus être dans la boîte.
On a même vu des entrepreneurs qui avaient réussi à devenir totalement redondants, totalement dispensables dans leur société et parce qu’ils s’ennuyaient finalement, sont revenus dans leur société, qui tournait sans eux, mais qui ont finalement réussi à casser cette logique de moteurs bien huilés, simplement en revenant.
Donc, le sujet du mindset est vraiment important. Quand on veut vendre sa boîte, il faut penser à la préparer économiquement. Il faut penser à la préparer manager réellement, il faut aussi se préparer dans sa tête.
Philippe Bonnet : Alors il y a effectivement le mindset, qui est un point important dans cette préparation manageriale. Il va y avoir une préparation aussi sur l’optimisation des charges de travail, sur l’âge des moyens des salariés. On ne parlera jamais assez du fait que avoir une société qui ne tourne que avec des stagiaires ou des alternants n’a pas de valeur.
De la même façon, des gens qui sont au bord de la retraite vont être des coûts puisqu’il va falloir payer leur départ à la retraite et en plus, il va falloir les renouveler. Donc là, c’est deux fois perdant. Ces éléments là sont des éléments qui sont à anticiper, l’idée étant de prendre en compte comment est ce qu’on peut opérer de manière intelligente et il y a des techniques pour le faire pour que l’entreprise me survive en termes de fonctionnement au delà de qui je suis moi en tant qu’ entrepreneur.
Antoine Martin : Il y a un vrai intérêt à parler d’actifs ici au final. Le fait de dire qu’une entreprise devait être un actif qui travaille pour son propriétaire, pour le chef d’entreprise, c’est un peu la même chose que dire que finalement, une maison est un actif, un placement financier est un actif. Une entreprise est un actif et à ce titre, là une, une équipe doit être un actif aussi qui travaille pour l’entreprise, pour l’entrepreneur et dans les étapes suivantes pour les acheteurs.
Philippe Bonnet : C’est ce qui fait d’ailleurs que dans cette préparation manageriale, il faut aussi avoir une approche qui soit assez standardisée sur quels sont les modes de recrutement, quels sont les modes de rétention des talents qu’on veut garder dans l’entreprise? Et ça doit faire partie des éléments vraiment important à réfléchir et à préparer dans cette dynamique qu’on imagine au moins 18 mois, 24 mois, des fois des fois 36, pour arriver à l’optimum de ce qu’on peut faire avec l’entreprise existante.
On va rajouter un dernier point qui n’est pas des moindres, qui est le fait que dans cette préparation manageriale il va y avoir la préparation manageriale à l’opération de la vente elle même, à savoir s’entourer avec des spécialistes qui vont nous permettre de bonifier la vente de l’entreprise.
Si on prend l’exemple avec le facteur moyen du multiplicateur, à 5,3 qu’on évoquait tout à l’heure sur l’EBIDTA, si on imagine qu’un prestataire a un coût de 10k, en fait, si on voit que ce prestataire a la certitude de nous ramener 5k de gain, ça va nous permettre de faire une économie en vendant à 26 500 euros(5k d’économies X 5,3), et donc c’est un investissement à 450 %. Le calcul est vraiment est vraiment terrible.
Ça se joue sur les grands, les grands pôles de l’accompagnement qui sont nécessaires, à savoir le préparateur, le transacteur et puis le cabinet d’avocats.
Antoine Martin : ce qui nous amène au troisième point de la discussion qui est pour bien vendre, il faut préparer, préparer, préparer, donc préparer économiquement, préparer management et préparer juridiquement.
Philippe Bonnet : C’est vrai qu’il y a ce troisième préparer juridiquement, alors on va mettre juridique / finance dans le même paquet. Je ne sais pas si les avocats et les comptables seraient très contents du sujet, mais en tous les cas, ils vont l’aide de savoir qu’il est indispensable de pouvoir compter sur leur expertise et leur savoir faire pour, pour pouvoir optimiser la valeur de l’entreprise.
Philippe Bonnet : Il va falloir documenter la due diligence, cette étape qui est extrêmement importante. Il y a aujourd’hui des logiciels qui permettent entre guillemets, de préparer une dataroom et donc un environnement dans lequel on va avoir sauvegardé tous les documents pour qu’ils soient faciles d’accès, qu’on sache qu’il y a tout qui est prêt donc c’est quelque chose.
Il va falloir contractualiser les liens aussi bien avec les clients, on mentionnait tout à l’heure, mais aussi avec les fournisseurs. Pourquoi? Parce qu’on va vouloir avoir des fournisseurs qui vont avoir des labels. Des labels RSE, des labels de décarbonation, des labels de bonnes pratiques, des labels d’inclusion.
Cette contractualisation, c’est la garantie du fait que quand on travaille avec ces gens là, eh bien, oui, ils ont des garanties qui vont permettre de faire ce qui est promis à nos clients. Et donc qui vont correspondre aux normes de ce que la personne qui va vouloir acheter va être prête à payer pour acheter ça.
Il va y avoir aussi la préparation sur peut être du montage juridique en faisant des simulations. Des simulations de retraite, des simulations d’encaissement. Il faut voir un truc, c’est que quand on vend sa société, 3 000 000, combien va t-on toucher ? Ce calcul là, c’est celui qui véritablement nous permet de dire ok, je vais vendre ma société 3 000 000 mais moi, je touche combien? Se dire pour quel motif je vends mon entreprise est tout le sujet, c’est à dire que si c’est pour la retraite, c’est pour la retraite. Si c’est pour. Vendre à mes descendants, à mes enfants, c’est autre chose. Si c’est pour optimiser l’équipe et ce qu’on veut laisser derrière soi, c’est encore autre chose.
Philippe Bonnet : Ce qu’il faut voir, c’est que 82 % des entreprises familiales n’ont absolument rien formalisé sur leur gouvernance. Autant dire que c’est un endroit sur lequel il y a un vrai risque, non pas de pas vendre son entreprise à ce niveau là, mais même si on l’a vendue et qu’on l’a mal vendue, est ce que ça nous permet de faire ce qu’on voulait faire ? Avec quel niveau d’acceptabilité ou de frustration, etc. Donc, en fait, ça nécessite de simuler et de s simuler à chaque fois qu’on change les variables.
Antoine Martin : On aime bien l’image de la boîte noire quand on parle de structuration juridique, est ce que tu peux élaborer un peu sur le concept?
Philippe Bonnet : Alors oui, j’allais enchaîner là dessus. Effectivement, le point, c’est que dans cette préparation, l’idée, ca va être de dire que on ne va pas faire que notre entreprise est une boîte noire pour le possible acquéreur, mais va être au contraire une boîte transparente dans lesquelles il va pouvoir voir de l’extérieur la totalité du motif pour lequel il va investir et acheter cette société et qui vont nous permettre à nous vendeurs de clarifier notre perspective, de dire ok, aujourd’hui je vais toucher 30 ou 50 % du prix de ce sur quoi on va s’entendre mais j’ai toutes les garanties de me dire qu’il y a deux ans ou à trois ans, je vais toucher le reste de mon argent, voire plus. Donc, vraiment le point, c’est ça, c’est de transformer la boîte noire en aquarium, avec des choses qui vont être claires et possibles de mettre en perspective pour le futur.
Philippe Bonnet : De la même façon, il va falloir préparer aussi le mode de transfert de la trésorerie et du et du cash. Au moment de l’exil cette trésorerie, on ne va pas la vouloir la reprendre de la même façon si on part à la retraite ou si on veut remonter un autre business ou là, il va y avoir un intérêt à pouvoir utiliser des modalités fiscales de réinvestissement avec des plans qui vont être plus avantageux d’une façon d’une autre.
Je n’entre pas dans les détails puisque la vidéo va changer tous les ans avec les plans fiscaux, mais la logique reste exactement la même dans le sens ou cette préparation juridique va nécessiter de l’intelligence et du savoir faire de spécialistes en l’occurrence qui vont être avocats fiscalistes, voire notaires même si on parle de pacte Dutreil dans ce qui existe aujourd’hui.
Philippe Bonnet : Il y a un dernier point qui est un point qui va résumer un peu l’ensemble juridique, économique et managerial qui est en fait le nettoyage des comptes tout simplement. On l’a pas dit, mais c’est une évidence que les comptes vont nécessiter d’être préparés. Et quand on va vendre sa société, l’acquéreur ne va pas regarder le dernier bilan et va regarder les trois voir les cinq derniers bilans. Donc, si on n’a pas commencé à nettoyer les comptes avec des clients douteux, des dettes en sursis, des investissements n’ont pas fait des charges bizarres. Dernier exemple en date, si l’entrepreneur prend un salaire à 2000 par mois égal 24 sur l’année, qu’il prend des surcharges de 15k par an, ça va donner deux signaux à l’acquéreur.
Un, c’est qu’il est incapable de mettre un manager qui va être payé 2000 par mois donc ce n’est pas possible. Deux, si moi qui vends j’explique que, en fait, je prends 15k en charge en frais, en faux frais, en voyage en machin ça veut dire que mes comptes vont être bizarres et qu’on va me demander une garantie passif, ce que je ne veux pas donner, ou alors que les comptes y sont un peu bidouilles.
Donc, en fait, on ouvre des boîtes de Pandore de choses qui sont pas faites, et si on le fait au dernier moment en fait dans l’analyse qui va être faite, on va se dire mais alors pourquoi est ce que c’est passé de 25 à 55 à votre salaire? Et donc l’antériorité de ce nettoyage des comptes va être indispensable, pour savoir comment caler le discours dans l’optimisation avec avec notre interlocuteur.
Antoine Martin : Quel est le test majeur qu’on peut soumettre pour quelqu’un qui veut vendre sa boîte demain? Quelle est la question qu’il faut se poser?
Philippe Bonnet : Est ce que mon interlocuteur acheteur va se retrouver avec un aquarium ou avec une boîte noire en face de lui quand je vais devoir lui présenter tout ce que je dois lui mettre dans la due-diligence et dans la dataroom. C’est un premier sujet et je pense qu’il y en a un second. Et le second, c’est quel type de cibles d’acquéreur je veux avoir en face de moi pour pouvoir répondre au mieux à la façon dont je peux valoriser au mieux mon entreprise.
Antoine Martin : Est ce qu’il y a une différence d’enjeux selon la taille de l’entreprise ? Par exemple, je vends une entreprise qui va faire deux a trois millions de chiffres d’affaires et de mémoire, 2 a 5 millions ça représente 60% des ventes d’entreprises. Par contre, mon entreprise fait 7 a 10 millions ça fait 20% des ventes. Donc ça nous donne deux profils d’entreprises est ce que les enjeux sont différents en termes de préparation, préparation, préparation?
Philippe Bonnet : Les modes de préparation vont être plus approfondis, plus techniques. La réalité, c’est que ça change rien à l’approche globale qui vient d’être proposée, à savoir oui, il faut préparer économiquement oui, managerialement ça doit être préparé également. Et oui, enfin, financièrement et juridiquement, le sujet doit être calé.
Antoine Martin : Est ce qu’on a oublié quelque chose? Est ce qu’il y a un autre mot de la fin?
Philippe Bonnet : Y a pas de risque quand on monte son business, de commencer à réfléchir à quand est ce qu’on va partir, à quelle échéance et pour combien? Et donc il vaut mieux y avoir réfléchi 10 ans ou 20 ans en avant et changer d’avis au milieu parce qu’on aura commencé à préparer quelque chose, que de ne jamais y penser et de se dire dans trois mois, il faut que je vende ma boîte. Il vaut mieux aller au casino et et tout mettre sur le 24 rouge.
Antoine Martin : Donc 24 rouge on évite, on anticipe, on anticipe, on anticipe. Et puis si on a besoin d’astuces et de suivi et d’accompagnement pour faire tout ça, comme d’habitude, on prend contact avec les valorisateurs d’entreprises d’Impactified. Et puis nous on vous retrouve dans la prochaine vidéo. À la prochaine?
Philippe Bonnet : À très bientôt.
Antoine Martin : Et si vous avez trouvé cette vidéo utile et à votre goût, alors pensez à laisser au moins au moins un like et un petit commentaire en dessous. Et puis tant que vous y êtes, profitez en pour regarder les autres vidéos de la chaîne pour toujours plus d’astuces pour scale est votre business et faire de mieux en mieux. Et puis moi, je retrouve dans la suivante à la prochaine.
9. Où puis-je acquérir de nouvelles compétences sur le sujet abordé dans cet épisode ?
Pour approfondir votre compréhension du sujet traité dans cet épisode et découvrir des stratégies concrètes pour scaler votre entreprise, vous pouvez écouter d’autres épisodes du podcast MBA Accéléré. Nous y abordons des thèmes clés liés à la croissance d’entreprise, la gestion d’équipes, et la scalabilité !
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